L’imaginaire de l’artisan-fleuriste au fil des pages.
Qui a déjà vu l’Opéra Garnier transformé par Eric Chauvin, sait que dans sa bibliothèque, il y a Charles Perrault, le conteur du merveilleux. Mais il côtoie ici Apulée. Peut-être parce qu’en l’an 125 le dit-Apulée, en toge et en latin, imaginait déjà les frasques et doutes d’un homme devenu âne, voué à engloutir des roses pour abroger le sort.
En bas, accessible, Tistou les pouces verts semble guetter la marmaille. Dans cette première édition de 1957 on lit en préface ces mots de Maurice Druon:
« Tout enfant est impatient d’agir dans le sen du bien commun.
Tistou agit en se servant des fleurs ».
On trouve aussi les obscurs recueils d’illustrations sylvestres de Gustave Doré et Arthur Rackham, sources avouées de l’esthétique maléfique et hallucinée de la forêt de Blanche-Neige et de Walt.
Ici, un mémoire annoté traitant des mythologies nordiques, et d’ Yggdrasil, l’arbre monde à la végétalité cosmique. Là, l’Appel de la Foret de Jack London, adossé au Petit Poucet. Le karma, sûrement.
Quant-à Alice, on l’imagine aisément muguetter le Lapin Blanc, de l’Autre côté du miroir…